Source [Marianne] : Auditionné par les députés avec son homologue aux Transports Clément Beaune sur la surrentabilité des sociétés d’autoroutes, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a reconnu des erreurs dans la privatisation des autoroutes en 2006, tout en prenant soin de contourner l’avenant signé en 2015.
Reconnaître une erreur permet souvent d’en dissimuler une bien plus grave. Bruno Le Maire tenterait-il le coup ? Auditionné ce mercredi 22 mars par les parlementaires sur le financement des concessions autoroutières, avec son homologue aux Transports Clément Beaune, le ministre de l’Économie et des Finances a battu sa coulpe comme jamais. « Nous nous sommes trompés », lors de la privatisation des autoroutes en 2006, concédait-il devant les élus de la République. Et omettait de préciser qu’il aurait été possible de limiter la casse en 2015, quand le gouvernement d’alors négociait des avenants stratégiques pour les sociétés concessionnaires d’autoroutes. À la manœuvre : Emmanuel Macron, Alexis Kohler et Élisabeth Borne, respectivement ministre de l’Économie, directeur de cabinet dudit ministre et directrice de cabinet de la ministre de l’Environnement.
Roulement de tambour. « En 2006, l’État a-t-il cédé les concessions des sociétés d’autoroutes dans des conditions exagérément favorables aux sociétés privées ? La question est directe, je ne vais pas me dérober », promet le grand argentier du gouvernement aux députés de la Commission des finances et à leurs collègues de la Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire. Le Maire poursuit : « Les calculs que nous avons fait n’ont pas été bons. Ils ont été démentis par le niveau des taux d’intérêt que nous n’avions pas anticipé. » Et concède : « Nous nous sommes trompés, et nous avons sous-évalué l’avantage financier que pouvait en tirer la société concessionnaire. »
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