2022, l’année où le RN a changé de dimension

2022, l’année où le RN a changé de dimension

Source [Atlantico] : L’arrivée en force du Rassemblement national à l’Assemblée nationale, s’il a pu légitimement surprendre, n’est pas un hasard, mais le fruit d’une double évolution. Celle du discours et des méthodes du parti, sans doute ; mais celle aussi d’une opinion publique qui subit maintenant de plein fouet le choc du réel.

En politique, s’il est un élément de l’année 2022 à conserver en mémoire, ce n’est pas tant le fait que Marine Le Pen ait été une nouvelle fois en seconde position au premier tour de l’élection présidentielle, et peut-être pas même qu’Emmanuel Macron l’ait ensuite emporté sur elle au second tour, mais bien plus le résultat des élections législatives… et avant tout la réussite du Rassemblement national. Car si la première surprise de juin 2022 a été la seule majorité relative de la coalition présidentielle, la seconde était l’arrivée à l’Assemblée nationale de 89 élus d’un parti dont on pensait qu’il continuerait d’être tenu à l’écart par le mode de scrutin de nos élections législatives.

Certes, on notait depuis des années les progrès de la formation de droite à chaque élection, avec comme moments forts les élections présidentielles et européennes, mais dans les scrutins locaux ou nationaux le parti semblait confronté au fameux « plafond de verre » si souvent décrit par les commentateurs. Ce dernier pouvait résulter d’éléments techniques : de ces primes électorales données aux listes arrivant en tête qui réduisent souvent les oppositions municipales et régionales à faire acte de présence ; ou d’un mode de scrutin favorisant la continuité des implantations locales, quand ce n’est pas le jeu des réseaux d’influence. Mais il résultait aussi de la stigmatisation morale jetée sur le Front puis Rassemblement national depuis l’époque de François Mitterrand. Elle conduisait non seulement les autres formations de droite à refuser toute alliance avec lui, mais aussi parfois à s’allier avec la gauche contre lui lors des seconds tours, tous devant publiquement demander à leurs électeurs de « faire barrage » à un parti fasciste ou au moins extrémiste – ce qui, de l’avis des spécialistes, ne correspond plus depuis longtemps à sa réalité – sous peine d’être victime d’une bronca médiatique.

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