Les décisions de 1982 consistant à abaisser l’âge de la retraite de 65 à 60 ans, et celles des années 1998 et 2000 aboutissant à diminuer la durée légale de temps de travail hebdomadaire de 39 à 35 heures, ont constitué un contre-sens philosophique et économique. La réforme inachevée de 2010, portant l’âge légal de la retraite à 62 ans, ne règle que partiellement le problème. D’une part, ces lois se sont appuyées sur des présupposés idéologiques dépassés, selon lesquels le travail serait un facteur déterminant de l’aliénation de l’individu, alors que les loisirs, synonymes de liberté, seraient le principal facteur de son épanouissement. Il en résulte que le travail est désormais fortement dévalorisé, notamment chez les jeunes. Ces lois ont d’autre part ruiné l’économie française puisqu’elles ont freiné et dégradé, dans des proportions considérables, la compétitivité des entreprises françaises. Désormais, chaque actif travaille moins de 1500 heures en France, quand il travaille environ 1800 heures aux Etats-Unis et près de 2500 heures en Corée du Sud… A cela s’ajoute les écarts de richesse toujours plus importants entres les bas salaires et les hauts revenus (rapport de 1 à plusieurs centaines), ainsi que le transfert massif de richesse vers les hauts dirigeants et les actionnaires. Il devient donc nécessaire, pour redresser la France, de remettre à l’honneur la valeur du travail et l’importance des salariés, tout en limitant les inégalités au sein des entreprises.« La grandeur d’un métier est peut-être avant tout d’unir les hommes : il n’est qu’un luxe véritable, et c’est celui des relations humaines »
Antoine de Saint-Exupéry, 1939
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